🐴Toison d'Or (fin)


Le Grand Armorial Équestre de la Toison d'Or  - 8ème et dernière partie
Bibliothèque de l'Arsenal (BNF), Ms. 4790 - PARIS


portrait de Philippe III le Bon, duc de Bourgogne, créateur de
 l'Ordre de la Toison d'Or dont il porte le collier autour du cou.
Peinture anonyme - Musée des Beaux-Arts de Dijon.
  Nous reprenons la destination du XVè siècle en Bourgogne ducale, à l'époque du Duc Philippe III , le Bon (1396-1467). Rappelons que la particularité de cet armorial est de mêler des pages d'écus armoriés rangés en 5 rangs de 5 ou 4 écus par page,  avec des planches où sont figurés les grands princes et seigneurs, montés à cheval, parés pour le tournoi en tenue héraldique complète y compris le harnachement de l'animal : absolument exceptionnelles de beauté !
  Des inscriptions en lettres gothiques ou simple cursives permettent d'identifier à coup sûr les personnages y compris sur bon nombre d'esquisses.
  L'auteur présumé,  Jean Lefèvre de Saint-Rémy (1395 -1468), était Roi d'Armes de la Toison d'Or à la cour du Duc de Bourgogne.  En tout : 167 folios de papier très épais , avec les marges un peu rognées ou dégradées parfois, nous dévoilent  890 écus venant de l'Europe entière et  80 figures équestres , plus 23 esquisses inachevées. Le manuscrit est,  c'est très dommage, incomplet pour certains royaumes: en Espagne, Portugal, Italie et la partie sud-ouest du Royaume de France. Mais il n'en demeure pas moins un extraordinaire recueil de la chevalerie de la première moitié du XVè siècle.

Source iconographique : BnF, Bibliothèque de l'Arsenal, Ms. 4790 - PARIS


le Marquis de Brandebourg *folio N° 4 vo
 "d'argent à l'aigle de gueules couronnée, becquée, membrée d'or
et les ailes chargées de kleestängels d'or"
 salade d'acier fermée avec plaques circulaires latérales et crête dentelée, 
le tout orné d'émeraudes - bannière aux armes de Brandebourg
étoffes à doublure rouge - cheval noir.  
inscription du haut  en cursives à gauche :
" Le marquis de brandebourc
Marchio Brandeburg.(ensis) S.(acri) R.(omani) Imp.(erii) [princeps] el.(ector) etc
Stetini, Vandal.(orum), Pomeran.(iae), Prußiae Dux 
Princ.(eps) Rugiae "

(*) Le 30 avril 1415, Frédéric Ier, burgrave de Nuremberg, comte de Hohenzollern, devient marquis de Brandebourg, Prince électeur du Saint Empire, duc de Stettin, des Vandales, de Poméranie et de Prusse, prince de Rügen, succédant ainsi aux marquis de la maison d'Anhalt. 


le Marquis de Myse *folio N° 37 vo
 "d'azur au lion fascé d'argent et de gueules"
 heaume à grille, le cimier n'est pas représenté
étoffes à doublure d'hermines - cheval blanc.
dessin et enluminure inachevés (l'épée est incomplète ou le cimier
on l'a déjà vu, est absent,  par exemple) 
inscription du haut  en cursives majuscules :
" LE MARQUIS DE MYSE"
répétée sur le côté gauche en minuscules : "le marquis de  myse"

(*) Le margraviat de Misnie (= Myse), Markgrafschaft Meißen en allemand, fut créé en 980. En 1127 commence la dynastie des margraves héréditaires de la maison dite de Wettin ou, plus tard, de Saxe. La Misnie est l'une des cinq anciennes principautés de la Saxe, elle avait comme capitale finale Dresde, mais c'était la ville de Meissen au départ. 
 Les armes de Misnie sont historiquement autres : "D'or au lion de sable" (voir → ICI) . Ici, le lion fascé ou burelé d'argent et de gueules sur champ d'azur, se rapporte en fait aux armes de Thuringe. En effet cela s'explique, car depuis le début du  XIIIe siècle, les margraves de Misnie de la maison de Wettin sont aussi landgraves de Thuringe. Du fait de la hiérarchie féodale, c'est la puissante Thuringe qui l'emporte sur la petite principauté de Misnie.



marches de Hollande - folio N° 35
descriptif ci-dessous

    • (le seigneur de) Vorne  (Voorne ) de Voorne en Zélande 
    • Le comte d' Oste vant (Ostrevent); du pays d'Ostrevent en Hainaut
    • (le seigneur ) H van de Vere (Henri de Borsele, seigneur de La Vère); de Veere en Zélande
    • (le seigneur ) Boudewin de Burssel (Baudouin de Borsele)
    • (le seigneur ) Floris de Burssel (Florent de Borsele)
    •    sans nom     (personne non identifiée : membre de la maison de Borsele)
    •    sans nom     (personne non identifiée : autre membre de la maison de Borsele)
    • (le seigneur de) Renisse  (Renesse); de Renesse en Zélande
    • (le seigneur ) Aderia de Lodike (Adrien de Lodyke); Zélande
    • (le seigneur de) Crunicen  (Cruiningen); de Kruiningen en Zélande
    • (le seigneur d') Oestende  (Ostende); famille de Zélande
    • (le seigneur ) Rasse de Melstede (Rasse de Maalstede); de Maelstede en Zélande
    • (le seigneur ) Rasse de Melstede le jone (Rasse de Maalstede, le jeune); fils du précédent
    •    sans nom     (personne non identifiée : membre de la maison de Maalstede)
    • (le seigneur ) Willem de Everrinne (Guillaume d'Everingen); famille de Zélande
    • (le seigneur de) Bot lant (Botland); famille de Zélande
    • (le seigneur de) Schingen (Schengen); famille de Zélande                 
    •   sans nom     (personne non identifiée : membre de la maison de Schengen)
    • (le seigneur d') Abenbrouke (Abbenbroeck); d'Abbenbroek, en Hollande méridionale ;  armes parlantes : "broek" signifiant "caleçon" en néerlandais et "abben" se rapportant à l'abbaye.
    •    sans nom     (armes de Jan van Heenvliet); de Heenvliet en Hollande méridionale 
    •    sans nom     (armes incertaines, plusieurs possibilités: familles de Beekerke, Eeckama ou Stoutenburg); respectivement originaires de Zélande, Frise ou Utrecht
    • (le seigneur de) Bredamme ( Weldamme ); seigneur de Kats en Zélande
    • (le seigneur de) Ckatz ( Cats );  de Kats en Zélande ; normalement armes parlantes : la figure devrait être un chat (kat en néerlandais) et non pas un loup.
    • (seigneur de) Bou wellis ( Bruelis ); Jean de Bruelis, chevalier,  coupé en 1 des armes de Hainaut
    • (seigneur de) Donboch ( van den Bossche ? ); en fait erreur d'identification de l'auteur, il s'agit d'une branche des Borsele, celle de Brigdamme, originaires de Zélande



l’évêque de Châlons, comte *  - folio N° 50 vo
"d'azur semé de fleurs de lis d'or, à la croix de gueules brochant "
bassinet fermé par une visière - mitre rouge, ornée de perles
 et d'émeraudes, portée par un chérubin de couleur lilas.
bannière d'azur semée de fleurs de lis d'or à la croix de gueules,
étoffes à doublure d'hermines - cheval gris pommelé
 inscription du haut en gothique et en lettres rouges :
 "levesq~♦dechaalõ_⤾_cõte"


(*) A l'époque de la compilation de l'armorial, quatre évêques ont successivement occupé le siège de Châlons (en Champagne): Louis de Bar (1413-1420); Jean de Sarrebrück (1420-1438); Jean Tudert (1439) et Guillaume le Tur (1440-1453). 
 Du point de vue héraldique, dans la plupart des armoriaux, les armoiries de l’évêché de Chalons sont : "D'azur, à la croix d'argent, cantonnée de quatre fleurs de lys d'or " (voir → ICI) et les armes qu'on présente ici correspondent plutôt à l'archevêque-duc de Reims (voir → ICI). Mais il est à noter que ce dernier également présent dans cet armorial porte justement "D'azur semé de fleurs de lis d'or, à la croix d'argent brochant" (voir →ICI).


le duc de Bourgogne *  - folio N° 57 vo
"bandé d'or et d'azur, à la bordure de gueules"
 heaume à grille, couronné d'un tortil d'or et d'azur.
 cimier : un grand-duc (le rapace nocture) au naturel, aux ailes éployées
 étoffes à doublures rouges
dessin du cheval invisible - enluminure semblant inachevée
inscription du haut en gothique en lettres noires :
 "le_duc_de_bourgoing_⤾_ne"


(*) En 1364, le duché de Bourgogne, sans dirigeant depuis la mort en 1361 de Philippe de Rouvre, dernier Capétien direct, est donné par le roi de France Jean II le Bon à son quatrième fils: Philippe le Hardi, qui épousant la veuve de son prédécesseur, Marguerite de Flandre, réunit ainsi la Flandre et la Bourgogne. Sous cette nouvelle dynastie, celle des Valois, le duché de Bourgogne, déborde de ses limites historiques traditionnelles et devient une puissance politique de premier plan en Europe. Les ducs de Bourgogne, à la tête d'un véritable état centralisé, mènent, depuis le traité d'Arras, une politique patrimoniale indépendante et hégémonique. Par mariages, confiscations ou héritages successifs fort bien calculés, les ducs élargissent leur domination sur la Flandre, l'Artois, la Franche-Comté, le comté de Namur, le Brabant, le Limbourg, le Hainaut, la Zélande, la Hollande, la Frise, la Gueldre et la Haute-Alsace.
  L'idée de reconstituer l'ancienne Lotharingie allant de la mer du Nord aux rives méditerranéennes sera finalement ruinée par l'ambition démesurée de Charles le Téméraire (règne 1467-1477), dernier duc de Bourgogne en titre. Sa mort sous les murs de Nancy, qu'il tentait de prendre au duc René II de Lorraine, le 5 janvier 1477, met fin au rêve bourguignon. Profitant de ce fait de guerre, le roi Louis XI et la couronne de France récupèrent le duché de Bourgogne, et le reste de son héritage est transmis à la maison de Habsbourg par le mariage de sa fille Marie de Bourgogne avec Maximilien d'Autriche.
  C'est la troisième représentation du Duc de Bourgogne en grande tenue héraldique équestre compilée dans cet armorial. La première concernait le Duc en tant que chef de l'Ordre de la Toison d’Or avec ses armes de chef d'état complètes (voir → ICI). La seconde le présentait comme doyen des Pairs de France avec les armes originelles du duché (voir → ICI) qu'il avait lorsque celui-ci avait été érigé en pairie. La troisième ici présentée, ne se différencie de la précédente que par cet insolite cimier au grand-duc, très rarement représenté dans les armoriaux. Le plus souvent,c'est une tête et un cou d'autruche d'argent couronnée d'or, tenant un fer à cheval dans son bec placée entre deux plumes du même oiseau, mais aussi et surtout une double fleur de lis d'or, étant descendants de la maison de France..
 


marches d'Artois - folio N° 77
descriptif ci-dessous


    • Mons(eigneur) de Magremont ( Maigremont) ; il s'agit probablement de Charles de Longueval, seigneur de Maigremont.
    • (le seigneur de) Wauviller ( Vauvilliers ); de Vauvillers (dépt de la Somme) - brisure des armes des Longueval.
    • (le seigneur de) Basantin ( Basentin ou Bazentin); de Bazentin (Somme)
    • Mons(eigneur)) de Belleforiers (de Belleforière); famille picarde
    • Mons(eigneur) de Fay (de Fay); famille picarde
    • (le seigneur de) Glisy ; de Glisy (Somme)
    • Mes(sire)   Morelet du bos (du Bos); famille du Beauvaisis
    • Mons(eigneur) de Riqueboure (Ricquebourt ou Ricquebourg); de Ricquebourg (Oise)
    • (le seigneur de) Bertranmecourt ( Bertrancourt); de Bertrancourt (Somme)
    •    sans nom     (armes de Monchy); de Monchy-Lagache (Somme), célèbre famille d'origine picarde.
    • (le seigneur ) Fossart de moriamont (Moriamont ou Morilmont)
    • (le seigneur de) Sisoy ; personne non identifiée
    • (le seigneur de) Forenannp (Fouencamps); de Fouencamps (Somme)
    • Mons(eigneur) de Chelles (de Chelles); de Chelles dans l'Oise
    • Mons(eigneur)) Dauffe mon.. (d'Offémont); Offémont (château) dans l'Oise, apparemment une branche de la famille de Nesle, dont on reconnait les armes.
    • Mons(eigneur) de Spineuse (d'Espineuse); famille du Beauvaisis
    • Mons(eigneur) de Hangies (d'Hangest); importante famille picarde (armes sans les coquilles d'or)





le Roi de Hongrie *folio N° 92
 "fascé d'argent et de gueules de huit pièces"
 bassinet couronné d'or - lambrequins d'argent -
cimier : une tête et un cou d'autruche naissant d'argent tenant 
dans son bec un fer à cheval de sable, placés dans un vol 
de deux plumes d'autruche d'argent
étoffes à doublure bleue
contour du cheval absent / dessin et enluminure inachevés
inscription du haut en cursives majuscules :
" LE ROY DE HONGRIE"
répétée en bas à gauche en minuscules :
  "honguerye" / "roy de ongherie"


(*) Sigismond de Luxembourg (1368-1437), fils cadet de l'empereur Charles IV, et empereur lui-même en 1411, devient roi de Hongrie par son mariage avec la reine Marie, fille de Louis Ier le Grand, en 1387. D'après ses sceaux, ce monarque portait sur son sceau de majesté, deux écus : l'un parti de Hongrie (fascé) et de Brandebourg (aigle), l'autre parti de Hongrie et de Bohême (lion à la queue fourchue); le contre-sceau montait un écu de Hongrie-Sant-Étienne (croix patriarcale).
 Le royaume de Hongrie est l'un des plus puissants états féodaux du Moyen Âge. Après l'extinction de la dynastie des Arpad (dont les véritables armes sont: "fascé de gueules et d'argent", à l'inverse de notre figure équestre), en 1301, la dynastie des Anjou-Sicile sort victorieuse de la rivalité entre différentes maisons royales européennes et s'empare de la couronne de Hongrie. Sous le règne de cette nouvelle dynastie, le royaume est à son apogée, de l'Adriatique aux Carpates. Louis Ier le Grand (1342-1382) meurt sans héritier mâle et c’est donc son gendre Sigismond de Luxembourg qui lui succède.
Mais celui-ci devra céder des territoires face à la menace ottomane.


le Roi de Pologne *folio N° 119
 "de gueules à l'aigle éployée d'argent, couronnée, becquée
 et membrée d'or"
 heaume à grille, couronne d'or sertie de pierres précieuses
 lambrequins de gueules -
cimier : aigle éployée d'argent, couronnée, becquée  et membrée d'or.
étoffes à doublure vertes - cheval blanc.  
inscription du haut en cursives : " LE ROY De Pologne"
 répétée en bas à gauche en minuscules :"poullene"


(*) Ladislas II Jagellon, né vers 1350 régna sur la Pologne de 1386 à 1434, son fils Ladislas III lui succéda de 1434 à 1444.


marches d'Angleterre - folio N° 81
descriptif ci-dessous


    • (le seigneur de) Karn ; personne non identifiée
    • (le seigneur de) Coron ; personne non identifiée
    • le S (seigneur de) Rous (Roos) ; ici armes écartelées de Roos et de Badlesmere
    •  Jehan daronvill (John d'Arundel);  ici armes écartelées d'Arundel et de Mautravers
    • le S (seigneur de) Corten.. (Courtenay ou Courtney); branche anglaise de la célèbre famille originaire du Gâtinais en France.
    • (le seigneur de)  ...ngtol ; personne non identifiée
    • (le seigneur de) Wyt hoingtot (Wittington)
    • (le seigneur d') Eninghem
    • (le seigneur de) Waryn (Fitz-Warin)
    • (le seigneur de) Fastolfer (Falstolf )                   
    • (le seigneur ) Denyr ; personne non identifiée
    • (le seigneur de) Hou (Hoo)
    • (le seigneur de) Ratclief (Ratcliff ou Radcliff)
    • (le seigneur de) Clifton
    • (le seigneur de) Stauwel (Stawell)
    • (le seigneur de) Tochet (Touchet)
    • (le seigneur de) Bernom (Vernon)               
    • (le seigneur d') Hamelyn
    • (le seigneur d') Irby
    • (le seigneur de) Vernon
    • (le seigneur de) Corbes (Corbet)
    • (le seigneur de) Fyles
    • (le seigneur de) Boys
    • (le seigneur de) Wentwater 
    • (le seigneur de) Zyrkiby (Kirkeby ou Kirby)


Jean de La Trémouille *  - folio N° 146 vo
"d'or à la bordure et au chevron de gueules, accompagné de trois aigles
 d'azur, becquées et membrées de gueules "
heaume à grille d'or avec lambrequins d'azur
et couronne d'or incrustée de pierres précieuses
 collier de la toison d'or autour du cou
 cimier : une tête et un cou d'aigle d'azur, becquée de gueules.
étoffes damassées - cheval noir 
inscription  en cursives en haut :  "MESS. JEAN DE LA TRIMOUILLE,
 seig. de Jonvelle. 1429 Bruges "


(*) Jean de La Trémouille était seigneur de Jonvelle-sur-Saône, dans le comté de Bourgogne (Franche-Comté). Il fait partie de la première promotion de l'ordre de la Toison d'Or, nommée en 1430. Fils de Guy de La Trémouille et de Marie de Sully; son frère Georges fut l'un des principaux conseillers de Charles VII.




marches d' Angleterre - folio N° 81 vo
descriptif ci-dessous

    • (le seigneur de)  illisible  (armes de Neville, brisées)
    • (le seigneur de) illisible   (armes d'Udford)
    • (le seigneur de)  illisible   ; personne non identifiée
    • (le seigneur de) ..entin (Saint-Quentin)
    • (le seigneur de) Basset
    • (le seigneur de) ..ueldu Roy (Du Roy)
    • (le seigneur de) Ronche (La Zouche)
    • (le seigneur de) Harington
    • (le seigneur de) Zarbygen
    • (le seigneur de) Colehul (Colehull)
    • (le seigneur de) ...sable (Constable)
    • (le seigneur d') Eay
    • (le seigneur de) Dakinler
    • (le seigneur de) Zelekobde
    • (le seigneur de) Hosome
    • (le seigneur de) ...yk (Leyk)
    • (le seigneur de) Zepbene





Antoine de Toulongeon *  - folio N° 147
"écartelé aux 1 et 4 de gueules à trois fasces ondées d'or,
 aux 2 et 3 de gueules à trois jumelles d'argent"
heaume à grille et à lambrequins d'argent - couronne de fleurs des champs
 au naturel - collier de la toison d'or autour du cou
 cimier : une tête de dogue d'argent, langué et colleté de gueules avec clous d'or.
étoffes damassées à doublures bleues - cheval blanc -  
inscriptions  en cursives majuscules en haut à gauche :
"MESSIRE ANTHOINE DE THOULONJON, SEIGNEUR DE TRAVES"
  autre inscription à droite : "Ant. de Thoulonjon sr. de Traves - 1429 "

(*) Antoine de Toulongeon était seigneur de Traves et de Montrichard en Franche-Comté. Il fait partie de la première promotion de l'ordre en 1430. Il fut gouverneur, maréchal et capitaine général de Bourgogne. Il est mort en 1432.



Jean de La Clite *  - folio N° 151 vo
"de gueules à la bordure et au chevron d'or accompagné de trois coquilles 
d'argent lignées de sable"
heaume à grille d'or  -  collier de la toison d'or autour du cou
 cimier : une tête de loup au naturel entourée/issant de flammes de gueules
étoffes à doublures bleues - cheval gris 
inscriptions  en cursives majuscules en haut:
 "MESSIRE JEAN SEIGNEUR DE COMINES - Bruges 1429 "


(*) Jean de La Clite, seigneur de Comines (ou Commines), en Flandre, est mort en 1442. Il fait partie de la première promotion de l'ordre, nommée en 1430. Il est le fils de Colard de La Clite et de Jeanne de Waziers, dame de Comines; et l'oncle et tuteur du célèbre historien Philippe de Comines. Il fut chambellan du duc et son haut bailli de Flandre. Sa courte devise était " Sans mal ".



Baudouin de Lannoy *  - folio N° 154
"d'argent à trois lions de sinople, couronnés d'or, lampassés et armés de
 gueules, brisé d'une bordure engrêlée de gueules et chargé en coeur 
d'un écusson fascé d'argent et d'azur (qui est de Molembaix)".
heaume simple et couronne d'or incrustée de pierres précieuses -
 cimier : une tête de licorne armée d'or - collier de la toison d'or autour du cou -
étoffes à doublure rouge - cheval gris -  
inscriptions  en cursives majuscules en haut:
 "MESSIRE BAUDOUIN DE LANNOY
dict Le Begue, seign. de Molembais - A Bruges 1429"


(*) Baudoin de Lannoy était seigneur de Molembaix et de Solre-le-Château (v.1389-1474).
Il fait partie de la première promotion de l'ordre, nommée en 1430. Il est le fils de Gilbert de Lannoy  seigneur de Santes et de Beaumont, et de Catherine Gobiert de Corbion, dame de Molembaix. Il avait deux frères également présents dans cet armorial : Gilbert  et Hugues. Il fut gouverneur de Lille.



Jean de Luxembourg *  - folio N° 157 vo
"d'argent au lion de gueules, à la queue fourchue, passée en sautoir, 
couronné d'or, lampassé d'azur, à la cotice en bande d'azur"
heaume à grille et à lambrequins d'argent -  cimier : un cuveau d'argent 
d'où sort un dragon ailé du même, langué de gueules.
étoffes à doublures bleues - cheval blanc -  
inscriptions  en cursives majuscules en haut:
 "LE BASTARD DE LUXEMBOURG, seign. de Haubourdin
 - 1433 - A Dijon"



(*) Jean de Luxembourg, bâtard de Saint-Pol, seigneur de Haubourdin (v.1400-1466) est reçu dans l'ordre de la Toison d'Or au chapitre de Dijon en 1433. Fils adultère de Waleran III de Luxembourg, comte de Ligny et de saint-Pol, et d'Agnès de Bris, il est légitimé par Philippe le Bon en 1433. Il est aussi cousin de Jean III de Luxembourg et de Pierre Ier de Luxembourg, également présents dans cet armorial (voir → ICI et  ICI). Grand jouteur, il tint le célèbre pas d'armes de la Belle Pèlerine en 1448-1449. Olivier de La Marche le qualifie de "moult beau chevalier... l'ung des plus renommez de son temps".


le Duc de Clèves *  - folio N° 160
esquisse dessinée à la mine de plomb
inscription tout en bas sous les sabots du cheval :
"clevez"


(*) De nombreuses planches sont malheureusement demeurées inachevées. Néanmoins elles permettent de visualiser la technique et le talent de l'artiste. Il ne restait plus ici qu'à colorier le cavalier et sa monture, le décor et rehausser les contours. Ces beaux dessins nous laissent cruellement "sur notre faim" !




 🏇 Ce chapitre clos (enfin) une série de huit publications qui avait débuté en 2011 !! 
 Huit ans, c'est long, oui, mais ne valait-il pas la peine de prendre le temps pour un tel chef-d’œuvre de l'art héraldique européen ?
          
 Pour les toutes autres pages de ce magnifique manuscrit, que j'ai utilisées dans mon blog, vous pouvez  les visionner ici :  Archives Toison-d'Or


         Herald Dick 
  

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